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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 20:27

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Tout ça pour ça... Après la signature de Carmelo, la récente bonne dynamique de l'équipe et au vu des piètres performances des Celtics à la fin de la saison régulière, on se disait que New York pouvait, devait créer la sensation. Au final, les Knicks repartent avec un sweep dans la vue, de nombreux regrets et un été plein d'incertitudes qui se profile.

 

Dimanche soir, Madison Square Garden. Le buzzer final vient de retentir. Malgré un sursaut d'orgueil dans le dernier quart-temps, les Knicks s'inclinent (101-89) face à une équipe de Boston plus expérimentée, plus forte en défense, plus efficace en attaque. Une défaite synonyme de sweep pour les hommes de D'Antoni, première équipe de ces playoffs 2011 à se retrouver en vacances.


Pourtant, on ne peut pas dire que les Celtics aient ultra-dominé la série. Victore de deux points dans le match 1, de trois points dans le match 2, avec à chaque fois la possibilité pour New York de gagner ces rencontres. Ensuite, avec un Billups out et un Stoudemire très diminué, et malgré un énorme Carmelo Anthony, les Knicks ne pouvaient pas faire grand-chose face à l'armée verte.

 

Aujourd'hui, la franchise se trouve dans une situation compliquée. L'équipe a retrouvé les playoffs après six ans de disette. Plus important, elle a (re)trouvé des leaders sur et en dehors du terrain, ainsi que son illustre ferveur populaire. Le problème, c'est qu'à New York, encore plus qu'à Miami où à Los Angeles, cette ferveur suscite des attentes énormes. Cet été, les Knicks doivent obligatoirement se donner les moyens de conquérir un titre NBA qui les fuit depuis... 1973 !

 

 

Les joueurs, premiers responsables

 

Pour aller de l'avant, faisons un retour en arrière et analysons les raisons de l'échec des Knicks. Ok, Billups a été blessé. Ok, Stoudemire s'est fait mal au dos tout seul comme un débile. Ok, Turiaf a joué toute la saison sur une jambe. Mais les blessures font partie du jeu et touchent toutes les équipes. Kobe s'est blessé, Wade a été diminué, Chris Paul aussi. Les Celtics jouaient sans Shaq et ont perdu beaucoup de cadres cette année... Et puis, même certains joueurs blessés arrivent à se transcender pour atteindre les sommets. B-Roy, si tu me lis...

 

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D'un autre côté, Ray Allen, Paul Pierce et Rajon Rondo ont élevé leur niveau de jeu. Ce qu'a su faire Carmelo Anthony, mais pas ses coéquipiers. Manque de talent, manque d'expérience? Les deux mon capitaine. Mais si les Knicks veulent battre des équipes comme Boston ou Chicago, il va falloir qu'ils se remettent en question, surtout défensivement. Toney Douglas s'est constamment fait poster par Rajon Rondo et a mangé soit un panier, soit une passe décisive sur chaque action. Stoudemire, qui n'est déjà pas un monstre défensif, a eu bien du mal, étant diminué, face à Garnett. Landry Fields s'est fait détruire par Ray Allen. Ça fait beaucoup pour espérer battre les Celtics...


D'Antoni, le point faible?

  

De l'avis de la majorité des spécialistes, la principale cause tient en un nom : Mike D'Antoni. L'ancien gourou des Suns, en poste depuis 2008, est réputé pour son style run-and-gun et son amour de l'attaque à tout-va, mais pas pour sa défense. Et comme le veut l'adage, en playoffs, « offense wins games, defense wins championships ». La série face à Boston en a été la preuve. L'incapacité des Knicks à stopper les Celtics dans le money time, et à générer de l'attaque face à la défense hermétique de Doc Rivers a apporté de l'eau au moulin des détracteurs de l'italo-américain.

 

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Pourtant, au niveau des joueurs, hors de question de se séparer de l'homme à la moustache bien fournie. « Coach D’Antoni est la raison pour laquelle nous avons terminé avec un bilan positif. Grâce à lui, nous aurions pu avoir une chance de réussir quelque chose de spécial en playoffs si nous n’avions pas eu toutes ces blessures », a affirmé Amar'e Stoudemire. Un propos relayé par la grande majorité du vestiaire New-Yorkais.

 

L'entraîneur a le soutien de ses joueurs. Pour autant, pour pouvoir accéder aux demi-finales de conférence et plus, D'Antoni va devoir revoir son plan de jeu. En attaque, il faut que Carmelo et Amar'e se trouvent plus facilement, que les mouvements de l'un libèrent de l'espace pour l'autre. Il faudra trouver un moyen de plus impliquer les (bons) role-players que peuvent être Landry Fields, Toney Douglas, Shawne Williams, voire même notre Ronny Turiaf national.

Défensivement, ça va être dur. La cohésion est inexistante, les rotations sont très lentes (lorsqu'il y en a). Et les choix de D'Antoni sont suspicieux. Il a fait des pieds et des mains pour obtenir un « stopper » défensif, pour ensuite virer Corey Brewer, prendre Jared Jeffries et le faire défendre sur des pivots... Manquant de « grands », il n'a que trop peu fait appel à la zone, qui aurait pu rendre quelques services. Mais il est difficile d'aller contre sa nature offensive.

La solution est-elle de recruter un nouveau coach ? Pas certain. L'expérience Larry Brown est encore dans les mémoires des fans de la Big Apple. Mike D'Antoni a encore une année pour prouver qu'il peut mener ce groupe loin. Après quoi, il sera peut-être trop tard.

 

Donnie Walsh ne doit pas s'arrêter en si bon chemin

 

L'autre pièce maîtresse du puzzle Knicks, c'est le Président, Donnie Walsh. L'homme qui a réussi à ramener les Knicks des tréfonds du classement jusqu'aux playoffs cette année. Il restera comme celui qui s'est séparé d'Isiah Thomas et de joueurs comme Jamal Crawford, Zach Randolph, Jerome James, Stephon Marbury ou Quentin Richardson. Et surtout, celui qui a fait venir Amar'e Stoudemire et Carmelo Anthony. Aujourd'hui, si la franchise aspire à retrouver les sommets, elle le doit en très grande partie à Walsh.

 

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Mais c'est peut-être justement aujourd'hui que le plus dur commence. L'équipe en est à un point où elle peut jouer les playoffs chaque année, mais elle ne peut pas encore rivaliser avec les top teams que sont les Celtics, le Heat ou les Bulls. Et même s'il y aura plus de repères l'année prochaine, que les jeunes comme Douglas ou Landry Fields vont progresser, il manque encore une pièce maîtresse. Soit un intérieur dominant pour jouer avec STAT, soit un meneur de jeu capable de contrôler le tempo du match et servir ses stars en temps voulu. Ça tombe bien, entre la menace du lock-out et les free-agents qui se profilent, à savoir Dwight Howard, Chris Paul et Deron Williams, il y a de quoi faire. Ajoutez l'un de ces trois noms à l'équipe actuelle, et vous obtenez un trio aussi fort que le Big 3 de Miami, auto-proclamé meilleur trio de tous les temps...

 

Conclusion, les Knicks vont passer un été compliqué. Même si le futur s'annonce plutôt bien, il va falloir que les joueurs et le front-office redoublent d'efforts pour que New-York s'affirme comme un prétendant sérieux au titre de champion. Le potentiel sur le terrain est là, la ferveur populaire et médiatique aussi. La marge de manœuvre est toutefois assez étroite. Attention à la sortie de route qui pourrait faire retomber rapidement le soufflet New-Yorkais...

 

Brian ORSINI

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commentaires

B
<br /> De mieux en mieux tes articles Brian, jte félicite<br /> <br /> Selon moi, l'été sera plus critique que compliqué. On a donné 3 saisons à Walsh pour bâtir une équipe qui jouera les premiers rôles, il aura finalement besoin d'une de plus.<br /> <br /> La prise de l'option de la dernière année du contrat de Billups en est un exemple, car il servira sûrement de monnaie d'échange pour un meneur de gros calibre. Après bon courage à lui, car pour le<br /> moment STAT et Melo n'arrivent pas à jouer ensemble, l'équipe étant même meilleure quand l'un des deux est sur le banc ... et injouable qd les deux se trouvent.<br /> <br /> Après, il faut arrêter avec Mike D'Antoni et la défense ... on a vu en fin de saison les Knicks défendre, gagner des matchs sur ces valeurs là, et même des presses tout terrain mise en place ... au<br /> second quart temps ...<br /> <br /> Cette équipe ne pourra vivre que par la défense, comme les C's et le Heat ... car si tu files toute la maille à 3 gars, derrière faut des morts de faim comme le fut la très bonne surprise Shawne<br /> Williams.<br /> <br /> Je m'apprête tout de même à une décennie de plus difficile pour le fan des Knicks que je suis ... mais je reste fidèle.<br /> <br /> Continue Brian ;) t sur la bonne voie !!!<br /> <br /> <br />
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